L’insulte, un défi pour l’éthique professionnelle

L’insulte, un défi pour l’ethique professionnelle

« Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation » Sigmund Freud

Le 21 février 2012 les députés votent la pénalisation des insultes aux Harkis.

Face aux insultes, chacun sent combien il est défié dans ses capacités de patience et de tolérance. Chacun sent le temps de crise que constitue le temps de l’insulte. Et combien la réponse qu’on fera (quand bien même elle serait un silence) constituera un moment critique qui orientera de manière décisive la relation à l’autre..
Bien sûr, l’insulte est perçue dans le champs social comme une agression, un comportement négatif que nous réprouvons. Toutefois, pouvons-nous interdire et condamner l’insulte comme on interdit et punit les coups ou le vol ? L’insulte ne constitue-t-elle pas un acte à part, un moment singulier dans les conflits entre les hommes ? N’a-t-elle pas une place et une fonction cruciales entre le verbe et l’action ?
Et la posture professionnelle ? Un magistrat, un policier ou un éducateur n’ont-il pas des conduites toutes particulières face aux insultes ?
Nous chercherons ici à déterminer ce qu’est une insulte, à la distinguer de l’injure, du juron et de la menace. Nous analyserons quelques cas de jurisprudence et tenterons de comprendre sa fonction sociale. Nous aborderons son rôle dans la construction psycho-dynamique de l’adolescent. Nous nous poserons enfin la question de la victime : qu’en comprendre, que lui répondre ?
Nous soutiendrons :
– Que l’insulte a aussi une fonction positive
– Que le contenu sémantique de l’insulte est loin d’être indifférent
– Que l’insulte interroge l’identité de l’insulté
– Que l’insulte peut être une chance, un kairos dans la relation à l’autre
– Que l’interdire et la condamner présentent un risque
– Que le destin de l’insulte dépend de celui qui l’écoute
– Que l’insulte doit néanmoins rester un délit et entendue comme une agression

planning

1 jour

ObjectifsPublicPré-requisMéthodologie pédagogiqueModalités d'évaluationTaux de satisfaction des stagiairesProfil du formateur
Déterminer et classer les insultes.
Mieux comprendre les mécanismes en jeu dans la profération de l’insulte.
Comprendre la fonction sociale de l’insulte.
Mieux comprendre les enjeux éthiques et les réponses professionnelles face aux insultes.
Mieux entendre et répondre aux victimes.
Magistrats, policiers, éducateurs, psychiatres, professeurs….
Tout professionnel accompagnant des publics difficiles..
Exercer dans un établissement ou une institution accueillant un public difficile.
Pédagogie active et participative demandant une implication des participants tout au long de la formation. Il s’agira pour les participants de s’approprier le savoir véhiculé par leur expérience.
Apports théoriques (juridiques, éthiques et psycho-dynamiques)
Analyse de cas de jurisprudence.
Analyse des pratiques professionnelles des participants.
Humour.
Mises en situation devant le groupe, analysées et commentées par l’intervenant/e
98% des participants se déclarent satisfaits ou très satisfaits (sur 20 participants en 2019)

Jean-Marie Vidament

Responsable pédagogique du centre Éthical formation spécialisé dans l’éthique médicale et hospitalière ( Bientraitance, comités d’éthiques…).
Spécialisé dans l’Ethique des Soins Psychiatriques.
Maîtrise de philosophie, Rennes I.
Master d’Ethique Médicale Hospitalière.
Publications d’articles, conférences

ObjectifsMéthodologie pédagogiquePublic concerné

Déterminer et classer les insultes.
Mieux comprendre les mécanismes en jeu dans la profération de l’insulte.
Comprendre la fonction sociale de l’insulte.
Mieux comprendre les enjeux éthiques et les réponses professionnelles face aux insultes.
Mieux entendre et répondre aux victimes.

Pédagogie active et participative demandant une implication des participants tout au long de la formation. Il s’agira pour les participants de s’approprier le savoir véhiculé par leur expérience.
Apports théoriques (juridiques, éthiques et psycho-dynamiques)
Analyse de cas de jurisprudence.
Analyse des pratiques professionnelles des participants.
Humour.

Magistrats, policiers, éducateurs, psychiatres, professeurs….
Tout professionnel accompagnant des publics difficiles..